Analyse des versets 47 et 48 sourate 51 الذاريات
Apprendre les langues arabe et française :: Analyses grammaticales et exercices / تحليل والتدريبات النحوية / Grammatical analyzes and exercises :: Analyse grammaticale du Qur'an / إعراب القرآن / Grammatical analysis of the Qur'an
Page 1 sur 1
Analyse des versets 47 et 48 sourate 51 الذاريات
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
Analyse syntaxique et morphosémantique du vocabulaire.
[51.47 et 48] الذاريات
وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ
Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance et Nous l'étendons [constamment] dans l'immensité.
وَالْأَرْضَ فَرَشْنَاهَا فَنِعْمَ الْمَاهِدُونَ
Et la terre, Nous l'avons étendue. Et de quelle excellente façon Nous l'avons nivelée !
Commençons par tenter d'expliquer, plutôt que de traduire, le nom donné à cette sourate :
الذاريات
ذاريات : nom féminin pluriel pour le terme au singulier ذاري de la racine ذرو mais qui pourrait être également le terme ذرء tout deux comportant l'étymon ذر. Pour bien comprendre le titre de cette sourate, partons de l'étymon et ses archétypes :
- ذ l'extraction, indique une provenance, par opposition à د un prolongement;
- ر la tension, une contrainte.
ذاريات se présente avec le schème du nom d'agent, une traduction possible les éparpilleuses, ou les semeuses, ou les fécondes.
ذَرَّ aor. يَذْرُرُ nf. n. ذَرٌّ :
- Il a saupoudré du sel, etc. ;
- Il a dispersé, répandu.
ذَرَّ aor. يَذْرُرُ inf. n. ذُرُورٌ : Elle (une herbe, ou une plante légumineuse) sortit de la terre, ou elle (une herbe, ou une plante légumineuse, et une corne) commença à sortir, à germer, produisit la plus petite partie d'elle-même.
ذَرَّتِ الشَّمْسُ aor. ذُرُورٌ inf. n. ذُرُورٌ : Le soleil s'est levé, est apparu, ou a commencé à se lever.
Aussi aor. يَذْرَرُ : La partie antérieure de sa tête (dit d'un homme) devint blanche.
ذُرِّيَّةٌ : Progéniteur produisant une descendance.
[3.38] آل عمران
هُنَالِكَ دَعَا زَكَرِيَّا رَبَّهُ قَالَ رَبِّ هَبْ لِي مِن لَّدُنكَ ذُرِّيَّةً طَيِّبَةً إِنَّكَ سَمِيعُ الدُّعَاءِ
Alors, Zacharie pria son Seigneur, et dit : « Ô mon Seigneur, donne-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Car Tu es Celui qui entend bien la prière ».
L'archétype ء apportera le sens d'une unité créée, détaché.
ذَرَأَ aor. يَذْرَأُ inf. n. ذَرْءٌ :
- Il (Allah) a créé. Synonyme خَلَقَ ;
- il a semé ;
- Il a multiplié, ou rendu nombreux.
ذَرْءٌ : le fait de créer.
On comprend ici qu'il s'agit de créer à partir de quelque chose, comme une graine, ou un atome. Nous retrouvons le concept de ce qui sort de quelque chose de minimal, de petit.
[23.79] المؤمنون
وَهُوَ الَّذِي ذَرَأَكُمْ فِي الْأَرْضِ وَإِلَيْهِ تُحْشَرُونَ
C'est Lui qui vous a répandus sur la terre, et c'est vers Lui que vous serez rassemblés.
[42.11] الشورى
فَاطِرُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ جَعَلَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَاجًا وَمِنَ الْأَنْعَامِ أَزْوَاجًا يَذْرَؤُكُمْ فِيهِ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ
[Il est le] Créateur des cieux et de la terre. Il vous a donné des épouses [issues] de vous-même et des bestiaux par couples, par ce moyen Il vous multiplie. Il n'y a rien qui Lui ressemble. Et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant.
L'archétype و apportera le sens d'une action dans son potentielle, qui selon le cas sera effective ي ou actée ى.
ذَرَيْتُ الشَّىْءَ ou أَذْرَيْتُهُ : J'ai éparpillé la chose [ou je l'ai dispersée] comme on jette du grain à semer.
Et ذَرَا الأَرْضَ : Il a ensemencé la terre, il a semé.
ذَرَاهُمْ inf. n. ذَرْوٌ est une variation dialectal de ذَرَأَهُمْ: Il (Allah) les créa.
ذَرَا الشَّىْءَ : Il a brisé la chose sans qu'elle se sépare.
ذَرَا intransitif : Cela (une chose ou de la poussière, etc.) s'est envolé, et s'en est allé, ou a été emporté [par le vent].
ذَرَتْهُ الرِّيحُ aor. تَذْرُوهُ inf. n. ذَرْوٌ et aor. تَذْرِيهِ inf. n. ذَرْىٌ et ذرّتهُ et اذرتهُ : Le vent l'a soulevé, ou l'a fait voler, et l'a emporté et dispersé, à savoir une chose ou la poussière. On dit ذَرَتِ الرِّيحُ et أَذْرَت [elliptiquement,] signifiant ذَرَتِ التُّرَابَ Le vent soulevait la poussière, ou la faisait voler, etc..
ذَرَا النَّاسُ الحِنْطَةَ : Les gens vannaient le blé. On dit ذَرَوْتُ الحِنْطَةَ aor. أَذْرُوهَا inf. n. ذَرْوٌ et ذَرَّيْتُهَا : J'ai vanné le blé.
Ou ذَرَّيْتُ الطَّعَامَ inf. n. تَذْرِيَةٌ et ذَرَيْتُهُ et ذَرَوْتُهُ : J'ai débarrassé le blé de sa paille.
ذُرَةٌ à l'origine ذُرَوٌ ou ذُرَىٌ le ة étant un substitut à la lettre radicale finale : Une espèce de millet. ذُرَة شَامِىّ et ذُرَة كِيزَان : une espèce de grain, un certain grain, bien connu.
ذَرْوٌ : Une partie (طَرَفٌ) non terminée, d'une parole, comme dans la phrase, بَلَغَنِى عَنْهُ ذَرْوٌ مِنْ قَوْلٍ Une partie inachevée d'une parole m'a été racontée par lui ou trop peu.
De même, ذَرًى i. q. ذُرِّيَّةٌ [concernant la dérivation de laquelle il existe des opinions différentes, expliquées dans l'art. ذرأ ] c'est-à-dire les êtres créés ou les enfants, ou la progéniture (voir l'art ذرأ) et ذَرْوٌ et ذَرًى signifient le nombre des ذُرِّيَّة. On dit أَنْمَى ٱللّٰهُ ذَرْأَكَ et ذَرْوَكَ signifiant Qu'Allah augmente le nombre de ta progéniture.
[51.1] الذاريات
وَالذَّارِيَاتِ ذَرْوًا
Par les vents qui éparpillent !
Ajoutons :
L'archétype ب apportera le sens d'un engagement, d'une introduction, et ici d'un moyen.
بَذَرَ aor. يَبْذُرُ inf. n. بَذْرٌ : Il a semé des graines, il a jeté du grain à terre, il a semé du grain.
Aussi, inf. n. comme ci-dessus : Il a dispersé une chose, inf. n. تَبْذِيرٌ.
بَذْرٌ et بُذْرٌ : Grain mis de côté pour être semé, toute semence ou grain qui est semé.
______________________________________________________
Le clavier arabe sur son ordinateur, cliquer ici.
منصور- Messages : 3048
Points : 3779
Date d'inscription : 26/09/2013
51.47 الذاريات
Analyse syntaxique et morphosémantique du vocabulaire.
Nous allons voir que la traduction ne reflète pas la syntaxe arabe de ce verset, ni même le sens précis.
Particule liante, avec ce qui précède et ici avec le rôle de relancer un propos, rôle appelé الواو استئنافية. Cette phrase sera considérée de fait الجملة مستأنفة, une phrase qui relance.
Nom et substantif féminin singulier précédé par l'article défini, le déterminant ال.
C'est l'objet du verbe, antéposé منصوب تقديره, qui vient antéposé pour appeler une action d'un verbe qui devra lui être appliquée, appelé pour cela منصوب على الاشتغال.
C'est une phrase verbale qui est interprétée comme étant indépendante, sans relation syntaxique avec des phrases qui la précèdent لا محل لها من الإعراب. On dit que cette phrase بنينا السماء est simplement adjointe à la phrase qui la précède جملة "بنينا السماء" عطف على الجملة الفعلية السابقة.
Ce syntagme contient la préposition بِ suivi du substantif (ou infinitif) أَيْد qui étrangement est donné comme un pluriel par la plupart des grammairien. Le genre n'est pas donné. Nous avons une relation dite génitive, جار ومجرور celui qui tracte, et le tracté.
Ce syntagme est rattaché متعلقان à l'agent du verbe, c'est à dire le pronom نَا et l'accompagnant dans son rôle syntaxique omis محذوف.
Cette fois, le وَ est appelé الواو حالية, un وَ situationnel, il situe quelque chose par rapport à une autre, ici en lien avec l'agent du verbe بَنَيْ c'est à dire نَا et l'objet du verbe هَا c'est à dire السَّمَاءَ.
Nous avons deux termes ici :
- إِنَّ est la particule qui va mettre le nom qui suit au cas objet, appelé حرف نصب et de ce fait, elle est aussi appelé حرف ناسخ car elle modifie le rôle d'un nom dans une phrase ;
- نَا pronom 1ère personne du pluriel affecté par la حرف ناسخ, et mis au cas object منصوب, dans cette relation, le pronom ici sera appelé اسم إِنّ.
Ce لَ est appelé اللام المزحلقة, il permet d'allonger un propos, de préparer un propos.
Nom et substantif masculin pluriel. Il est ici appelé خَبَر إِنَّ car il donne l'information et attribution pour le اسم إِنّ, c'est à dire le pronom نَا et/ou l'objet du verbe هَا c'est à dire السَّمَاءَ.
[51.47] الذاريات
وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ
Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance et Nous l'étendons [constamment] dans l'immensité.
Nous allons voir que la traduction ne reflète pas la syntaxe arabe de ce verset, ni même le sens précis.
وَ
Particule liante, avec ce qui précède et ici avec le rôle de relancer un propos, rôle appelé الواو استئنافية. Cette phrase sera considérée de fait الجملة مستأنفة, une phrase qui relance.
السَّمَاءَ
Nom et substantif féminin singulier précédé par l'article défini, le déterminant ال.
C'est l'objet du verbe, antéposé منصوب تقديره, qui vient antéposé pour appeler une action d'un verbe qui devra lui être appliquée, appelé pour cela منصوب على الاشتغال.
بَنَيْنَاهَا
- فعل verbe بَنَيْ au ماض passé ;
- فاعل agent du verbe نَا pronom 1ère personne du pluriel ;
- مفعول به objet du verbe qui subit l'action du verbe هَا pronom féminin singulier pour السَّمَاءَ.
C'est une phrase verbale qui est interprétée comme étant indépendante, sans relation syntaxique avec des phrases qui la précèdent لا محل لها من الإعراب. On dit que cette phrase بنينا السماء est simplement adjointe à la phrase qui la précède جملة "بنينا السماء" عطف على الجملة الفعلية السابقة.
بِأَيْدٍ
Ce syntagme contient la préposition بِ suivi du substantif (ou infinitif) أَيْد qui étrangement est donné comme un pluriel par la plupart des grammairien. Le genre n'est pas donné. Nous avons une relation dite génitive, جار ومجرور celui qui tracte, et le tracté.
Ce syntagme est rattaché متعلقان à l'agent du verbe, c'est à dire le pronom نَا et l'accompagnant dans son rôle syntaxique omis محذوف.
وَ
Cette fois, le وَ est appelé الواو حالية, un وَ situationnel, il situe quelque chose par rapport à une autre, ici en lien avec l'agent du verbe بَنَيْ c'est à dire نَا et l'objet du verbe هَا c'est à dire السَّمَاءَ.
إِنَّا
Nous avons deux termes ici :
- إِنَّ est la particule qui va mettre le nom qui suit au cas objet, appelé حرف نصب et de ce fait, elle est aussi appelé حرف ناسخ car elle modifie le rôle d'un nom dans une phrase ;
- نَا pronom 1ère personne du pluriel affecté par la حرف ناسخ, et mis au cas object منصوب, dans cette relation, le pronom ici sera appelé اسم إِنّ.
لَ
Ce لَ est appelé اللام المزحلقة, il permet d'allonger un propos, de préparer un propos.
مُوسِعُونَ
Nom et substantif masculin pluriel. Il est ici appelé خَبَر إِنَّ car il donne l'information et attribution pour le اسم إِنّ, c'est à dire le pronom نَا et/ou l'objet du verbe هَا c'est à dire السَّمَاءَ.
______________________________________________________
Le clavier arabe sur son ordinateur, cliquer ici.
منصور- Messages : 3048
Points : 3779
Date d'inscription : 26/09/2013
Re: Analyse des versets 47 et 48 sourate 51 الذاريات
Analyse syntaxique et morphosémantique du vocabulaire.
Morphosémantique
و utilisé comme préposition, c'est un liant, un connecteur, traduit la plupart du temps par et, mais comme nous l'avons vu dans l'analyse syntaxique, il prend d'autres sens.
Etymologie
Ce terme a deux soeurs :
- و le potentiel ;
- ى ce qui est effectué le passé;
- ي le présent, ce qui est maintenu.
Le و est la lettre venue du concept d'un piquet de tente, et la forme originelle de cette lettre nous vient du phénicien, comme presque toutes les lettres de l'alphabet grec et latin. C'est ainsi que c'est établi les graphèmes de l'alphabet, en prenant le premier phone d'un mot très connu dans la culture sémitique, un clou, un piquet, ce qui retient les toiles de la tente au sol. En arabe, وتد.
ال est un déterminant, un article défini, utilisé aussi bien pour un nom singulier et un nom pluriel. En hébreu ה (préfixé, c'est un A long) et araméen, le ا (a long) est utilisé également comme un déterminant, un article défini.
سَمَاء : substantif féminin singulier, de racine سمو et son pluriel سماوات, quoique certains disent que سَمَاء est un pluriel du terme سَمَآءَةٌ un pluriel collectif, limité (plusieurs cieux).
Sens donné pour سَمَاء :
- ciel ;
- tout auvent, ou couverture au-dessus d'une personne ;
- canopée ;
- plafond, ou toit ;
- les nuages ;
- la pluie, parce qu'elle vient du ciel ; l'herbe, car elle vient après une pluie ;
- un cheval en raison de la rapidité de sa course ;
- partie supérieure, ou au-dessus, ou la plus haute, ou la plus élevée, de quelque chose.
Tous les sens que prend سَمَاء sont des inductions. Le champ sémantique de la racine سمو est bien plus large :
- اِسْمٌ un nom ou plutôt, un substantif, dérivant de substance, son pluriel أسماء ;
- سَمِىٌّ un rapport d'égalité ; un homonyme.
Etymologie
سمو est composé de 3 archétypes :
- س la force qui met en mouvement, ou qui soutient ;
- م l'origine de toute chose, la matérialité , ou quoique ce soit dans un espace-temps ;
- و le potentiel, qui se conjugue avec deux soeurs, le ى ce qui est effectué, et le ي le présent, ce qui est maintenu.
Cette étymologie nous indique que le sens originel de سمو serait la substance, ce qui est rempli par une force qui soutient quelque chose.
Dans le cas de son dérivé اِسْمٌ (un nom) il pourrait dériver du sens de Ciel, ce qui est au-dessus, ce qui est posé sur quelque chose.
بَنَيْ : verbe utilisé au passé dans le verset étudié, et de racine بنو dans son sens absolu, et بنى dans son sens restreint. Son champ sémantique :
- construire, bâtir, employé également pour la formation corporelle d'un individu ;
- fonder un foyer, par un mariage ;
- élever, éduquer d'où le sens du mot suivant ;
- اِبن un fils ;
- en grammaire, c'est le fait de désigner un terme et sa déclinaison fixée.
Etymologie
بنو est composé de 3 archétypes :
- ب l'accessibilité, ce qui va permettre de mettre en contact deux choses ou plus, comme une باب (une porte, entre deux espaces) ;
- ن l'unité, ou le néant ;
- و le potentiel, qui se conjugue avec deux soeurs, le ى le passé ce qui est effectué, et le ي le présent, ce qui est maintenu.
Nous avons maintenant le sens précis de بنو, le fait de mettre des éléments en contact pour créer un ensemble cohérent.
نَا est un pronom 1ère personne du pluriel. Comme nous l'avons vu ci-haut, le ن est l'archétype et sème de l'Unité, sème que l'on retrouve dans les langues européennes. Ce pronom vient donc effacer les différences entre entités, pour les fondre.
ها est le pronom singulier 3ème personne du singulier et du féminin. L'archétype ه est le sème de l'idéation, quelque chose qui n'est pas sous les yeux, invisible, mais en esprit. Son masculin est هوَ.
ب se présente comme une préposition dans le verset étudié. Comme nous l'avons vu ci-haut, c'est l'archétype de l'accessibilité, et comme outil grammatical, il est le moyen pour introduire une action, avoir accès à une action.
أَيْد est essentiellement un infinitif (nominal). Son champ sémantique :
- آدٌ ce qui se manifeste en tant que force donnée comme synonyme de قُوَّةٌ ;
- أَيِّدٌ sa forme factitive, ce qui est rendu fort, fort ;
- إِيَادٌ tout ce par quoi une personne ou une chose est renforcée, gardée, défendue ou protégée, et par extension sémantique, étendue surélevée, ou un tas (de sable), et une abondance de chameaux (car ils renforcent leur propriétaire), et encore l'air (syn. هَوَآء).
Etymologie
أَيْد contient 3 archétypes, 3 sèmes :
- ء lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une initialisation, et la forme causative ;
- ي vu ci-haut, ce qui est maintenu ;
- د l'extension, le prolongement.
Nous avons les sèmes contenus dans le mot يَد, une main, qui est la marque d'une puissance, d'une force agissante sur le monde, sur les choses. Voilà pourquoi il est indéniable qu'Allah en possède au sens littéraliste, une Force agissant sur ce monde.
إِنَّ est assimilé à un verbe, en amenant une certitude, souvent traduit par "c'est vraiment". Il est composé de 2 archétypes, dont le dernier est redoublé, pour indiquer un appui à la prononciation :
- ء lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une initialisation, et la forme causative, mais ici avec la voyelle i, ce qui indique un exercice, une pratique, une manière de faire ;
- ن indique l'unité, ce qui exclue tout autre option.
لَ est l'archétype de la dédication et ici elle vient en tant que لام التوكيد, une emphase pour le terme qui le suivra, autre forme accompagnant et renforçant إِنَّ qui débute la phrase.
مُوسِعُونَ, de racine وسع, vient sous la forme d'un substantif pluriel masculin pour le terme مُوسِع au singulier. C'est un participe qualifiant par le morphème préfixé مُ et il est dit actif par la voyelle i sous la lettre médiane س, c'est à dire que l'action agit sur l'agent portant cette qualification le مُوسِع.
Son champ sémantique :
- devenir ample, large, spacieux ;
- abondant ;
- سَعَةٌ large champ d’action, un état dans lequel il y a un large champ d’action, richesse, ou prospérité, ou compétence, et capacité, ou pouvoir, ou aptitude, et abondance et [par conséquent] facilité de vie, aisance.
Etymologie
وسع contient 3 archétypes et sèmes :
- و exprimant le potentiel ;
- س indiquant un flux et une force sous-jacente ;
- ع le sème de la Perception, ce qui se prête à la vue.
L'exégèse prend en compte qu'il s'agit d'un pluriel, et pour le pronom نَا, et non pour السَّمَاءَ (le ciel) qui lui est au singulier et qui ne fait pas partie de la phrase إِنَّا لَمُوسِعُونَ. L'interprétation qui reflète les traductions que l'on trouve sur ce verset nous dit que le Ciel s'étend sous l'effet de la Force d'Allah qui elle(s) s'étend(ent).
A la lumière de l'analyse étymologique, d'autres interprétations seraient possibles, mais cela sortirait du cadre de ce sujet, et ne serait que de purs spéculations.
[51.47 et 48] الذاريات
وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ
Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance et Nous l'étendons [constamment] dans l'immensité.
Morphosémantique
و
و utilisé comme préposition, c'est un liant, un connecteur, traduit la plupart du temps par et, mais comme nous l'avons vu dans l'analyse syntaxique, il prend d'autres sens.
Etymologie
Ce terme a deux soeurs :
- و le potentiel ;
- ى ce qui est effectué le passé;
- ي le présent, ce qui est maintenu.
Le و est la lettre venue du concept d'un piquet de tente, et la forme originelle de cette lettre nous vient du phénicien, comme presque toutes les lettres de l'alphabet grec et latin. C'est ainsi que c'est établi les graphèmes de l'alphabet, en prenant le premier phone d'un mot très connu dans la culture sémitique, un clou, un piquet, ce qui retient les toiles de la tente au sol. En arabe, وتد.
ال
ال est un déterminant, un article défini, utilisé aussi bien pour un nom singulier et un nom pluriel. En hébreu ה (préfixé, c'est un A long) et araméen, le ا (a long) est utilisé également comme un déterminant, un article défini.
سَمَاء
سَمَاء : substantif féminin singulier, de racine سمو et son pluriel سماوات, quoique certains disent que سَمَاء est un pluriel du terme سَمَآءَةٌ un pluriel collectif, limité (plusieurs cieux).
Sens donné pour سَمَاء :
- ciel ;
- tout auvent, ou couverture au-dessus d'une personne ;
- canopée ;
- plafond, ou toit ;
- les nuages ;
- la pluie, parce qu'elle vient du ciel ; l'herbe, car elle vient après une pluie ;
- un cheval en raison de la rapidité de sa course ;
- partie supérieure, ou au-dessus, ou la plus haute, ou la plus élevée, de quelque chose.
Tous les sens que prend سَمَاء sont des inductions. Le champ sémantique de la racine سمو est bien plus large :
- اِسْمٌ un nom ou plutôt, un substantif, dérivant de substance, son pluriel أسماء ;
- سَمِىٌّ un rapport d'égalité ; un homonyme.
Etymologie
سمو est composé de 3 archétypes :
- س la force qui met en mouvement, ou qui soutient ;
- م l'origine de toute chose, la matérialité , ou quoique ce soit dans un espace-temps ;
- و le potentiel, qui se conjugue avec deux soeurs, le ى ce qui est effectué, et le ي le présent, ce qui est maintenu.
Cette étymologie nous indique que le sens originel de سمو serait la substance, ce qui est rempli par une force qui soutient quelque chose.
Dans le cas de son dérivé اِسْمٌ (un nom) il pourrait dériver du sens de Ciel, ce qui est au-dessus, ce qui est posé sur quelque chose.
بَنَيْ
بَنَيْ : verbe utilisé au passé dans le verset étudié, et de racine بنو dans son sens absolu, et بنى dans son sens restreint. Son champ sémantique :
- construire, bâtir, employé également pour la formation corporelle d'un individu ;
- fonder un foyer, par un mariage ;
- élever, éduquer d'où le sens du mot suivant ;
- اِبن un fils ;
- en grammaire, c'est le fait de désigner un terme et sa déclinaison fixée.
Etymologie
بنو est composé de 3 archétypes :
- ب l'accessibilité, ce qui va permettre de mettre en contact deux choses ou plus, comme une باب (une porte, entre deux espaces) ;
- ن l'unité, ou le néant ;
- و le potentiel, qui se conjugue avec deux soeurs, le ى le passé ce qui est effectué, et le ي le présent, ce qui est maintenu.
Nous avons maintenant le sens précis de بنو, le fait de mettre des éléments en contact pour créer un ensemble cohérent.
نَا
نَا est un pronom 1ère personne du pluriel. Comme nous l'avons vu ci-haut, le ن est l'archétype et sème de l'Unité, sème que l'on retrouve dans les langues européennes. Ce pronom vient donc effacer les différences entre entités, pour les fondre.
ها
ها est le pronom singulier 3ème personne du singulier et du féminin. L'archétype ه est le sème de l'idéation, quelque chose qui n'est pas sous les yeux, invisible, mais en esprit. Son masculin est هوَ.
بِ
ب se présente comme une préposition dans le verset étudié. Comme nous l'avons vu ci-haut, c'est l'archétype de l'accessibilité, et comme outil grammatical, il est le moyen pour introduire une action, avoir accès à une action.
أَيْد
أَيْد est essentiellement un infinitif (nominal). Son champ sémantique :
- آدٌ ce qui se manifeste en tant que force donnée comme synonyme de قُوَّةٌ ;
- أَيِّدٌ sa forme factitive, ce qui est rendu fort, fort ;
- إِيَادٌ tout ce par quoi une personne ou une chose est renforcée, gardée, défendue ou protégée, et par extension sémantique, étendue surélevée, ou un tas (de sable), et une abondance de chameaux (car ils renforcent leur propriétaire), et encore l'air (syn. هَوَآء).
Etymologie
أَيْد contient 3 archétypes, 3 sèmes :
- ء lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une initialisation, et la forme causative ;
- ي vu ci-haut, ce qui est maintenu ;
- د l'extension, le prolongement.
Nous avons les sèmes contenus dans le mot يَد, une main, qui est la marque d'une puissance, d'une force agissante sur le monde, sur les choses. Voilà pourquoi il est indéniable qu'Allah en possède au sens littéraliste, une Force agissant sur ce monde.
إِنَّ
إِنَّ est assimilé à un verbe, en amenant une certitude, souvent traduit par "c'est vraiment". Il est composé de 2 archétypes, dont le dernier est redoublé, pour indiquer un appui à la prononciation :
- ء lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une initialisation, et la forme causative, mais ici avec la voyelle i, ce qui indique un exercice, une pratique, une manière de faire ;
- ن indique l'unité, ce qui exclue tout autre option.
لَ
لَ est l'archétype de la dédication et ici elle vient en tant que لام التوكيد, une emphase pour le terme qui le suivra, autre forme accompagnant et renforçant إِنَّ qui débute la phrase.
مُوسِعُونَ
مُوسِعُونَ, de racine وسع, vient sous la forme d'un substantif pluriel masculin pour le terme مُوسِع au singulier. C'est un participe qualifiant par le morphème préfixé مُ et il est dit actif par la voyelle i sous la lettre médiane س, c'est à dire que l'action agit sur l'agent portant cette qualification le مُوسِع.
Son champ sémantique :
- devenir ample, large, spacieux ;
- abondant ;
- سَعَةٌ large champ d’action, un état dans lequel il y a un large champ d’action, richesse, ou prospérité, ou compétence, et capacité, ou pouvoir, ou aptitude, et abondance et [par conséquent] facilité de vie, aisance.
Etymologie
وسع contient 3 archétypes et sèmes :
- و exprimant le potentiel ;
- س indiquant un flux et une force sous-jacente ;
- ع le sème de la Perception, ce qui se prête à la vue.
L'exégèse prend en compte qu'il s'agit d'un pluriel, et pour le pronom نَا, et non pour السَّمَاءَ (le ciel) qui lui est au singulier et qui ne fait pas partie de la phrase إِنَّا لَمُوسِعُونَ. L'interprétation qui reflète les traductions que l'on trouve sur ce verset nous dit que le Ciel s'étend sous l'effet de la Force d'Allah qui elle(s) s'étend(ent).
A la lumière de l'analyse étymologique, d'autres interprétations seraient possibles, mais cela sortirait du cadre de ce sujet, et ne serait que de purs spéculations.
______________________________________________________
Le clavier arabe sur son ordinateur, cliquer ici.
منصور- Messages : 3048
Points : 3779
Date d'inscription : 26/09/2013
Re: Analyse des versets 47 et 48 sourate 51 الذاريات
Analyse syntaxique et morphosémantique du vocabulaire.
Nous allons voir que la traduction ne reflète pas la syntaxe arabe de ce verset, ni même le sens précis.
Particule liante, avec ce qui précède et ici avec le rôle de relancer un propos, rôle appelé الواو استئنافية. Cette phrase sera considérée de fait الجملة مستأنفة, une phrase qui relance.
Nom et substantif féminin singulier précédé par l'article défini, le déterminant ال.
C'est l'objet du verbe, antéposé منصوب تقديره, qui vient antéposé pour appeler une action d'un verbe qui devra lui être appliquée, appelé pour cela منصوب على الاشتغال.
C'est une phrase verbale qui est interprétée comme étant indépendante, sans relation syntaxique avec des phrases qui la précèdent لا محل لها من الإعراب. On dit que cette phrase فرشنا الأرض est simplement adjointe à la phrase verbale qui la précède بَنَيْنَاهَا.
Cette construction syntaxique sous-entend que c'est le pronom نا de la phrase verbale précédente qui parle, qui s'en félicite : Nous en sommes les Niveleurs.
[51.48] الذاريات
وَالْأَرْضَ فَرَشْنَاهَا فَنِعْمَ الْمَاهِدُونَ
Et la terre, Nous l'avons étendue. Et de quelle excellente façon Nous l'avons nivelée !
Nous allons voir que la traduction ne reflète pas la syntaxe arabe de ce verset, ni même le sens précis.
وَ
Particule liante, avec ce qui précède et ici avec le rôle de relancer un propos, rôle appelé الواو استئنافية. Cette phrase sera considérée de fait الجملة مستأنفة, une phrase qui relance.
الْأَرْضَ
Nom et substantif féminin singulier précédé par l'article défini, le déterminant ال.
C'est l'objet du verbe, antéposé منصوب تقديره, qui vient antéposé pour appeler une action d'un verbe qui devra lui être appliquée, appelé pour cela منصوب على الاشتغال.
فَرَشْنَاهَا
- فعل verbe فَرَشْ au ماض passé ;
- فاعل agent du verbe نَا pronom 1ère personne du pluriel ;
- مفعول به objet du verbe qui subit l'action du verbe هَا pronom féminin singulier pour الْأَرْضَ.
C'est une phrase verbale qui est interprétée comme étant indépendante, sans relation syntaxique avec des phrases qui la précèdent لا محل لها من الإعراب. On dit que cette phrase فرشنا الأرض est simplement adjointe à la phrase verbale qui la précède بَنَيْنَاهَا.
فَنِعْمَ الْمَاهِدُونَ
- فَ est considéré comme un liant الفاء عاطفة
- نِعْمَ est une forme verbale qui vient comme un verbe, évoquant un fait acté, figé, et dans le but d'exprimer une admiration فعل ماض جامد لإنشاء المدح ;
- الْمَاهِدُونَ est considéré comme l'agent de نِعْمَ.
Cette construction syntaxique sous-entend que c'est le pronom نا de la phrase verbale précédente qui parle, qui s'en félicite : Nous en sommes les Niveleurs.
______________________________________________________
Le clavier arabe sur son ordinateur, cliquer ici.
منصور- Messages : 3048
Points : 3779
Date d'inscription : 26/09/2013
مَاهِدُونَ
Analyse syntaxique et morphosémantique du vocabulaire.
Morphosémantique
و utilisé comme préposition, c'est un liant, un connecteur, traduit la plupart du temps par et, mais comme nous l'avons vu dans l'analyse syntaxique, il prend d'autres sens.
Etymologie
Ce terme a deux soeurs :
- و le potentiel ;
- ى ce qui est effectué le passé;
- ي le présent, ce qui est maintenu.
Le و est la lettre venue du concept d'un piquet de tente, et la forme originelle de cette lettre nous vient du phénicien, comme presque toutes les lettres de l'alphabet grec et latin. C'est ainsi que c'est établi les graphèmes de l'alphabet, en prenant le premier phone d'un mot très connu dans la culture sémitique, un clou, un piquet, ce qui retient les toiles de la tente au sol. En arabe, وتد.
ال est un déterminant, un article défini, utilisé aussi bien pour un nom singulier et un nom pluriel. En hébreu ה (préfixé, c'est un A long) et araméen, le ا (a long) est utilisé également comme un déterminant, un article défini.
أَرْض : substantif féminin singulier, de racine ءرض et son pluriel, plusieurs formes, أَرَضَاتٌ ou أَرَضُونَ ou أُرُوضٌ ou أَرَاضٍ.
Le champ sémantique :
أَرُضَتِ الأَرْضُ inf. n. أَرَاضَةٌ : La terre devint prospère, ou productive, elle devint agréable à la vue, et disposée par nature à donner de bons produits, elle devint fructueuse, et en bon état, elle a recueilli l'humidité, et devint luxuriante, elle devint douce à fouler, agréable pour s'asseoir, productive, et bonne par sa végétation. Et أَرَضَتِ الأَرْضُ aor. يَأْرُضُ : la terre devint abondante en herbe, ou pâturage.
أَرُضَ inf. n. أَرَاضَةٌ (se dit aussi d'un homme) : Il était, ou est devenu, humble, ou soumis, et naturellement disposé au bien, ou à faire le bien.
أُرِضَتِ الخَشَبَةُ dans la passe. former aor. تُؤْرَضُ inf. n. أَرْضٌ aor. تَأْرَضُ : Le morceau de bois a été, ou est devenu, mangé ou décomposé par le أَرَضَة.
أَرِضَتِ القَرْحَةٌ aor. يَأْرَضُ inf. n. أَرَضٌ : L'ulcère, ou la plaie, s'est mise à cloquer, large et à s'infecter, et s'est détaché.
أُرِضَ inf. n. أَرْضٌ ou أَرِضَ aor. يَأْرَضُ inf. n. أَرْضٌ : Il était, ou est devenu, atteint de زُكَام [ou rhume], il s'est enrhumé.
Forme II
ارّض inf. n. تَأْرِيضٌ :
- Il a fait paître l'herbe de la terre, et تأرّض المَنْزِلَ il a recherché et choisi, le lieu pour venir, ou demeurer, et تَرَكْتُ الحَىَّ يَتَأَرَّضُونَ لِلْمَنْزِلِ J'ai quitté la tribu à la recherche d'une étendue de pays où descendre, ou demeurer ;
- Il, ou cela, a été rendu lourd ;
- Il a fait tarder, attendre, ou espérer, ou être patient.
Forme IV
مَا آرَضُ هذَا المَكَانَ : Comme l'herbe (عُشْب) de cet endroit est abondante ! ou, comme certains disent, مَا آرَضَ هذِهِ الأَرْضَ Comme cette terre est aplanie, tendre, productive et bonne !
آرَضَهُ inf. n.: Il (Allah) l'a fait souffrir d'un زُكَام [rhume].
Forme V
تارّض :
- Elle (l’herbe) est devenue telle qu’elle pouvait être coupée ;
- Il s'attachait, ou se tenait, à la terre, sans le quitter, et آرض inf. n. إِيرَاضٌ il demeurait sur la terre, et تأرّض بِالمَكَانِ il demeurait fixé à cet endroit, sans le quitter, ou il attendait, et flânait, attendait, ou s'arrêtait dans l'attente, et il était, ou devenait, lourd, lent, ou paresseux, s'inclinant, ou s'appuyant, sur le sol.
Forme X
استأرض السَّحَابُ : Les nuages se sont étendus, ou se sont répandus, ou comme certains disent, sont devenus fixes, ou stationnaires.
مُسْتَأْرِضٌ : Lourd, lent ou paresseux, s’inclinant ou s’appuyant vers le sol.
الأَرْضُ : La terre, ce sur quoi se trouve l'humanité, et la terre, par opposition au ciel, et le sol, comme signifiant la surface de la terre, sur laquelle nous marchons, nous asseyons et nous couchons, et le sol : sans que ال signifie une terre, ou un pays.
- هُوَ ابْنُ أَرْضٍ : un étranger dont on ne connaît ni le père ni la mère ;
- أَرْضٌ est également utilisé pour signifier un tapis ou tout ce qui est étalé ;
- tout ce qui est bas. la partie inférieure, ou la plus basse, des jambes d'un cheval ou autre ;
- un frisson fébrile, un tremblement ou un vertige, ou cela signifie également un vertige survenant lors d'un état de relaxation et occasionnant un reflux du nez et des yeux ;
- un rhume.
إِرْضَةٌ : il s'agit d’herbe, ce qui suffit aux chameaux ou autres animaux de pâturage pendant un an, ou une herbe ou un pâturage abondant.
أَرَضَةٌ : Le xylophage, un certain insecte qui mange du bois, bien connu.
أَرْضٌ أَرِيضَةٌ et أَرِضَةٌ :
- Terre prospère ou productive ;
- أَرِيضٌ شَىْءٌ عَرِيضٌ une chose très large.
هُوَ آرَضُهُمْ بِهِ : Il est le plus adapté, le plus apte, le plus équipé ou le plus apte à cela, ou le plus digne d'eux. Et هُوَآرَضُهُمْ أَنْ يَفْعَلَ ذلِكَ Il est le plus adapté, etc., ou le plus digne, d'entre eux pour faire cela.
مَأْرُوضٌ :
- bois rongé par un insecte ;
- une personne affectée par خَبَل des djinns, ou génies, et ce qu'on appelle أَهْلُ الأَرْضِ ;
- une personne affectée par un rhume.
Etymologie
ءرض est composé de 3 archétypes :
- ء quand il vient comme 1ère radicale, et portant la voyelle a, il indique une causalité, une initialisation ;
- ر la tension, une contrainte ;
- ض l'amalgame, par opposition à l'archétype ص l'essence, l'homogénéité.
Nous avons deux possibilités pour étymon (racine archaïque) ءر ou رض :
أَرَّهَا aor. يَؤُرُّ inf. n. أَرٌّ : il l'a comprimée. مِئَرٌّ : Un homme très addicte à la vénération.
Forme I
رَضَّهُ aor. يَرْضُضُ inf. n. رَضٌّ : Il l'a meurtri, broyé, pilonné ou écrasé.
Forme IV
ارضّ inf. n. إِرْضَاضٌ :
- ارضّ فِى الأَرْضِ Il s'en alla à la campagne, ou dans le pays.
- Il (un homme) était, ou est devenu, lourd et lent ;
- Et il a couru avec véhémence.
Nous voyons bien ici que la forme IV préfixe un ء à l'étymon رض et nous donne le sens pour le terme أَرْض (terre). L'archétype ر est bien présent dans le sens, ce qui nous indique que le sens de terre est quelque chose qui subit une contrainte au point de le broyer, l'écraser.
Pour le sens de courir, il vient d'un emprunt à l'hébreu רצ mais avec une méprise entre le phone ض et ص, qui ne sont pas les mêmes archétype, et que l'hébreu ne distingue pas. De fait, en hébreu pour أَرْض emploie le phone צ qi est soit un ص soit un ض. L'arabe vient donc corriger la torah, genèse verset 1.1 :
فَرَش : verbe utilisé au passé dans le verset étudié, et de racine فرش dans son sens absolu. Son champ sémantique :
فَرَشَهُ aor. يَفْرُشُ inf. n. فَرْشٌ et فِرَاشٌ : Il l'a répandu, l'a élargi.
فَرَشَهُ أَمْرَهُ ou أَمْرًا : Il a rendu son cas, son affaire, amples ou exempts de toute contrainte.
Etymologie
فرش est composé de 3 archétypes :
- ف l'écart, ce qui éloigne, met une distance ;
- ر la tension, ou la contrainte ;
- ش la division, ce qui met en grand nombre.
Nous avons deux possibilités pour étymon (racine archaïque) فر ou رش :
Voir le sujet développé ici. Le champ sémantique va de écarter, fuir, se mettre au loin, et la différenciation.
رَشَّ aor. يَرْشُشُ inf. n. رَشٌّ et تَرْشَاشٌ : Il a aspergé, ou dispersé en gouttes, de l'eau, du sang, des larmes, etc.
رَشَّهُ : Il l'a lavé.
رَشَّتِ السَّمَآءُ et أَرَشَّت : Le ciel fit pleuvoir, ou laissa tomber un peu de pluie, comme on le nomme رَشٌّ. L'agent du verbe pourrait être également الأَرْضَ, ou quelque chose de semblable, semble être sous-entendu. Et donc أَرَشَّتِ الطَّعْنَةُ : La blessure de lance, ou quelque chose de semblable, fit jaillir du sang, signification implicite, mais non exprimée, devint large, abondant, de sorte que son sang se répandit tout autour, ou passa à travers, et fit couler le sang, ou apparaître et couler, ou couler abondamment, ou avec force.
رَشٌّ ou رَشٌّ مِنْ مَطَرٍ : une petite pluie [aspergée], un crachin.
رَشَّهُ بِثَآءٍ : Il a fait son éloge.
أَرْضٌ مَرْشُوشَةٌ : Terre sur laquelle [une pluie telle qu'on l'appelle] الرَّشّ est tombée.
Pour la racine فرش nous avons bien le concept d'élargissement et de dispersion.
نَا est un pronom 1ère personne du pluriel. Comme nous l'avons vu ci-haut, le ن est l'archétype et sème de l'Unité, sème que l'on retrouve dans les langues européennes. Ce pronom vient donc effacer les différences entre entités, pour les fondre.
ها est le pronom singulier 3ème personne du singulier et du féminin. L'archétype ه est le sème de l'idéation, quelque chose qui n'est pas sous les yeux, invisible, mais en esprit. Son masculin est هوَ.
ف se présente comme une préposition dans le verset étudié appelé comme le و vu ci-haut une particule qui relance, qui réhausse حرف استئنافية, mais ici pour exprimer une exclamation. Etymologiquement, nous l'avons vu, elle indique un écart, une mise à distance.
نِعْمَ vient construit avec la voyelle a en terminaison, indiquant une forme adverbiale, et le i pour la première radicale indique un exercice, une pratique, un effet. Le champ sémantique de la racine :
نَعِمَ عَيْشُهُ : Sa vie était, ou devint, agréable.
نَعَمْ : Quand même, oui, ouais.
نَعَمٌ : Pâturage, ou مَال bétail, s'applique principalement aux chameaux, aux bêtes, aux moutons et aux chèvres.
نِعْمَ : excellent, un superlatif.
نِعْمَةٌ et نُعْمَى et نَعْمَآءُ : Un bénéfice, une faveur, une aubaine ou un bien, une bénédiction.
نُعْمَةٌ : L’acte de se réjouir d’une chose, et l’état de réjouissance pour une chose.
نَعِيمٌ : Jouissance, délice, plaisir, ainsi que نَعْمَةٌ abondance et facilité.
Etymologie
نعم contient 3 archétypes, 3 sèmes :
- ن lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une notion unitaire ;
- ع la perception ;
- م la matérialité.
L'étymon est عم ce qui est agrégé, agréé et donc agréable, ce qui est de l'acceptation.
عَمَّ aor. يَعْمُمُ inf. n. عُمُومٌ: Il était, ou est devenu, commun, ou général, ou universel, ou global, il incluait le commun, ou l'ensemble, l'agrégat.
Ce terme signifie peuple ou nation en hébreu et araméen, employé parfois dans ce sens en arabe, عَمٌّ : un groupe d'individus, ou comme pour certains, une tribu, ou une compagnie nombreuse.
مَاهِدُونَ est un nom qualifiant, au pluriel (le ون est basé sur l'archétype ن ce qui unifie), et sous la forme III, c'est à dire le vis-à-vis, celui qui agit face à quelqu'un ou quelque chose. La racine est مهد et son champ sémantique :
مَهَدَ aor. يَمْهَدُ inf. n. مَهْدٌ et مهّد inf. n. تَمْهِيدٌ : Il a rendu clair, égal ou il a aplani.
مَهَدَ لَهُ : Il a bien agi, ou a agi gentiment, dans ses affaires pendant son absence.
مَهَدَ aor. يَمْهَدُ inf. n. مَهْدٌ : Il a gagné, ou cherché à gagner sa subsistance, et a travaillé, لِنَفْسِهِ pour lui-même.
مَهَدَ لِنَفْسِهِ خَيْرًا et امتهدهُ : Il s'est préparé de bonnes choses.
مُهْدٌ : Terrain ou terrain surélevé, ou dépression d'un terrain, plat et uniforme.
Etymologie
مهد contient 3 archétypes et sèmes :
- م la matérialité ;
- ه l'idéation ;
- د le prolongement, l'extension, ce qui va de l'avant, par opposition au ذ ce qui précède.
Nous avons deux étymons possibles :
لَيْسَ بِهِ مَهَاهٌ ou فِيهِ : Il n’a ni bonté ni durabilité. Nous avons le sens de ce qui est bon.
هَدَّ aor. يَهْدُدُ inf. n. هَدٌّ et هُدُودٌ : Il démolit un bâtiment, le renversa, le jeta par terre, le démolit avec violence, le démolit aussitôt, avec un bruit véhément. Nous retrouvons le sens de mettre à plat, niveler.
C'est un mécanisme fréquent, le م vient augmenter une racine. Pour un exemple ici.
[51.48] الذاريات
وَالْأَرْضَ فَرَشْنَاهَا فَنِعْمَ الْمَاهِدُونَ
Et la terre, Nous l'avons étendue. Et de quelle excellente façon Nous l'avons nivelée !
Morphosémantique
و
و utilisé comme préposition, c'est un liant, un connecteur, traduit la plupart du temps par et, mais comme nous l'avons vu dans l'analyse syntaxique, il prend d'autres sens.
Etymologie
Ce terme a deux soeurs :
- و le potentiel ;
- ى ce qui est effectué le passé;
- ي le présent, ce qui est maintenu.
Le و est la lettre venue du concept d'un piquet de tente, et la forme originelle de cette lettre nous vient du phénicien, comme presque toutes les lettres de l'alphabet grec et latin. C'est ainsi que c'est établi les graphèmes de l'alphabet, en prenant le premier phone d'un mot très connu dans la culture sémitique, un clou, un piquet, ce qui retient les toiles de la tente au sol. En arabe, وتد.
ال
ال est un déterminant, un article défini, utilisé aussi bien pour un nom singulier et un nom pluriel. En hébreu ה (préfixé, c'est un A long) et araméen, le ا (a long) est utilisé également comme un déterminant, un article défini.
أَرْض : substantif féminin singulier, de racine ءرض et son pluriel, plusieurs formes, أَرَضَاتٌ ou أَرَضُونَ ou أُرُوضٌ ou أَرَاضٍ.
Le champ sémantique :
أَرُضَتِ الأَرْضُ inf. n. أَرَاضَةٌ : La terre devint prospère, ou productive, elle devint agréable à la vue, et disposée par nature à donner de bons produits, elle devint fructueuse, et en bon état, elle a recueilli l'humidité, et devint luxuriante, elle devint douce à fouler, agréable pour s'asseoir, productive, et bonne par sa végétation. Et أَرَضَتِ الأَرْضُ aor. يَأْرُضُ : la terre devint abondante en herbe, ou pâturage.
أَرُضَ inf. n. أَرَاضَةٌ (se dit aussi d'un homme) : Il était, ou est devenu, humble, ou soumis, et naturellement disposé au bien, ou à faire le bien.
أُرِضَتِ الخَشَبَةُ dans la passe. former aor. تُؤْرَضُ inf. n. أَرْضٌ aor. تَأْرَضُ : Le morceau de bois a été, ou est devenu, mangé ou décomposé par le أَرَضَة.
أَرِضَتِ القَرْحَةٌ aor. يَأْرَضُ inf. n. أَرَضٌ : L'ulcère, ou la plaie, s'est mise à cloquer, large et à s'infecter, et s'est détaché.
أُرِضَ inf. n. أَرْضٌ ou أَرِضَ aor. يَأْرَضُ inf. n. أَرْضٌ : Il était, ou est devenu, atteint de زُكَام [ou rhume], il s'est enrhumé.
Forme II
ارّض inf. n. تَأْرِيضٌ :
- Il a fait paître l'herbe de la terre, et تأرّض المَنْزِلَ il a recherché et choisi, le lieu pour venir, ou demeurer, et تَرَكْتُ الحَىَّ يَتَأَرَّضُونَ لِلْمَنْزِلِ J'ai quitté la tribu à la recherche d'une étendue de pays où descendre, ou demeurer ;
- Il, ou cela, a été rendu lourd ;
- Il a fait tarder, attendre, ou espérer, ou être patient.
Forme IV
مَا آرَضُ هذَا المَكَانَ : Comme l'herbe (عُشْب) de cet endroit est abondante ! ou, comme certains disent, مَا آرَضَ هذِهِ الأَرْضَ Comme cette terre est aplanie, tendre, productive et bonne !
آرَضَهُ inf. n.: Il (Allah) l'a fait souffrir d'un زُكَام [rhume].
Forme V
تارّض :
- Elle (l’herbe) est devenue telle qu’elle pouvait être coupée ;
- Il s'attachait, ou se tenait, à la terre, sans le quitter, et آرض inf. n. إِيرَاضٌ il demeurait sur la terre, et تأرّض بِالمَكَانِ il demeurait fixé à cet endroit, sans le quitter, ou il attendait, et flânait, attendait, ou s'arrêtait dans l'attente, et il était, ou devenait, lourd, lent, ou paresseux, s'inclinant, ou s'appuyant, sur le sol.
Forme X
استأرض السَّحَابُ : Les nuages se sont étendus, ou se sont répandus, ou comme certains disent, sont devenus fixes, ou stationnaires.
مُسْتَأْرِضٌ : Lourd, lent ou paresseux, s’inclinant ou s’appuyant vers le sol.
الأَرْضُ : La terre, ce sur quoi se trouve l'humanité, et la terre, par opposition au ciel, et le sol, comme signifiant la surface de la terre, sur laquelle nous marchons, nous asseyons et nous couchons, et le sol : sans que ال signifie une terre, ou un pays.
- هُوَ ابْنُ أَرْضٍ : un étranger dont on ne connaît ni le père ni la mère ;
- أَرْضٌ est également utilisé pour signifier un tapis ou tout ce qui est étalé ;
- tout ce qui est bas. la partie inférieure, ou la plus basse, des jambes d'un cheval ou autre ;
- un frisson fébrile, un tremblement ou un vertige, ou cela signifie également un vertige survenant lors d'un état de relaxation et occasionnant un reflux du nez et des yeux ;
- un rhume.
إِرْضَةٌ : il s'agit d’herbe, ce qui suffit aux chameaux ou autres animaux de pâturage pendant un an, ou une herbe ou un pâturage abondant.
أَرَضَةٌ : Le xylophage, un certain insecte qui mange du bois, bien connu.
أَرْضٌ أَرِيضَةٌ et أَرِضَةٌ :
- Terre prospère ou productive ;
- أَرِيضٌ شَىْءٌ عَرِيضٌ une chose très large.
هُوَ آرَضُهُمْ بِهِ : Il est le plus adapté, le plus apte, le plus équipé ou le plus apte à cela, ou le plus digne d'eux. Et هُوَآرَضُهُمْ أَنْ يَفْعَلَ ذلِكَ Il est le plus adapté, etc., ou le plus digne, d'entre eux pour faire cela.
مَأْرُوضٌ :
- bois rongé par un insecte ;
- une personne affectée par خَبَل des djinns, ou génies, et ce qu'on appelle أَهْلُ الأَرْضِ ;
- une personne affectée par un rhume.
Etymologie
ءرض est composé de 3 archétypes :
- ء quand il vient comme 1ère radicale, et portant la voyelle a, il indique une causalité, une initialisation ;
- ر la tension, une contrainte ;
- ض l'amalgame, par opposition à l'archétype ص l'essence, l'homogénéité.
Nous avons deux possibilités pour étymon (racine archaïque) ءر ou رض :
أَرَّهَا aor. يَؤُرُّ inf. n. أَرٌّ : il l'a comprimée. مِئَرٌّ : Un homme très addicte à la vénération.
Forme I
رَضَّهُ aor. يَرْضُضُ inf. n. رَضٌّ : Il l'a meurtri, broyé, pilonné ou écrasé.
Forme IV
ارضّ inf. n. إِرْضَاضٌ :
- ارضّ فِى الأَرْضِ Il s'en alla à la campagne, ou dans le pays.
- Il (un homme) était, ou est devenu, lourd et lent ;
- Et il a couru avec véhémence.
Nous voyons bien ici que la forme IV préfixe un ء à l'étymon رض et nous donne le sens pour le terme أَرْض (terre). L'archétype ر est bien présent dans le sens, ce qui nous indique que le sens de terre est quelque chose qui subit une contrainte au point de le broyer, l'écraser.
Pour le sens de courir, il vient d'un emprunt à l'hébreu רצ mais avec une méprise entre le phone ض et ص, qui ne sont pas les mêmes archétype, et que l'hébreu ne distingue pas. De fait, en hébreu pour أَرْض emploie le phone צ qi est soit un ص soit un ض. L'arabe vient donc corriger la torah, genèse verset 1.1 :
1.1 בְּרֵאשִׁית
בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָרֶץ
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָרֶץ
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
فَرَش
فَرَش : verbe utilisé au passé dans le verset étudié, et de racine فرش dans son sens absolu. Son champ sémantique :
فَرَشَهُ aor. يَفْرُشُ inf. n. فَرْشٌ et فِرَاشٌ : Il l'a répandu, l'a élargi.
فَرَشَهُ أَمْرَهُ ou أَمْرًا : Il a rendu son cas, son affaire, amples ou exempts de toute contrainte.
Etymologie
فرش est composé de 3 archétypes :
- ف l'écart, ce qui éloigne, met une distance ;
- ر la tension, ou la contrainte ;
- ش la division, ce qui met en grand nombre.
Nous avons deux possibilités pour étymon (racine archaïque) فر ou رش :
فرّ
Voir le sujet développé ici. Le champ sémantique va de écarter, fuir, se mettre au loin, et la différenciation.
رَشَّ aor. يَرْشُشُ inf. n. رَشٌّ et تَرْشَاشٌ : Il a aspergé, ou dispersé en gouttes, de l'eau, du sang, des larmes, etc.
رَشَّهُ : Il l'a lavé.
رَشَّتِ السَّمَآءُ et أَرَشَّت : Le ciel fit pleuvoir, ou laissa tomber un peu de pluie, comme on le nomme رَشٌّ. L'agent du verbe pourrait être également الأَرْضَ, ou quelque chose de semblable, semble être sous-entendu. Et donc أَرَشَّتِ الطَّعْنَةُ : La blessure de lance, ou quelque chose de semblable, fit jaillir du sang, signification implicite, mais non exprimée, devint large, abondant, de sorte que son sang se répandit tout autour, ou passa à travers, et fit couler le sang, ou apparaître et couler, ou couler abondamment, ou avec force.
رَشٌّ ou رَشٌّ مِنْ مَطَرٍ : une petite pluie [aspergée], un crachin.
رَشَّهُ بِثَآءٍ : Il a fait son éloge.
أَرْضٌ مَرْشُوشَةٌ : Terre sur laquelle [une pluie telle qu'on l'appelle] الرَّشّ est tombée.
Pour la racine فرش nous avons bien le concept d'élargissement et de dispersion.
نَا
نَا est un pronom 1ère personne du pluriel. Comme nous l'avons vu ci-haut, le ن est l'archétype et sème de l'Unité, sème que l'on retrouve dans les langues européennes. Ce pronom vient donc effacer les différences entre entités, pour les fondre.
ها
ها est le pronom singulier 3ème personne du singulier et du féminin. L'archétype ه est le sème de l'idéation, quelque chose qui n'est pas sous les yeux, invisible, mais en esprit. Son masculin est هوَ.
فَ
ف se présente comme une préposition dans le verset étudié appelé comme le و vu ci-haut une particule qui relance, qui réhausse حرف استئنافية, mais ici pour exprimer une exclamation. Etymologiquement, nous l'avons vu, elle indique un écart, une mise à distance.
نِعْمَ
نِعْمَ vient construit avec la voyelle a en terminaison, indiquant une forme adverbiale, et le i pour la première radicale indique un exercice, une pratique, un effet. Le champ sémantique de la racine :
نَعِمَ عَيْشُهُ : Sa vie était, ou devint, agréable.
نَعَمْ : Quand même, oui, ouais.
نَعَمٌ : Pâturage, ou مَال bétail, s'applique principalement aux chameaux, aux bêtes, aux moutons et aux chèvres.
نِعْمَ : excellent, un superlatif.
نِعْمَةٌ et نُعْمَى et نَعْمَآءُ : Un bénéfice, une faveur, une aubaine ou un bien, une bénédiction.
نُعْمَةٌ : L’acte de se réjouir d’une chose, et l’état de réjouissance pour une chose.
نَعِيمٌ : Jouissance, délice, plaisir, ainsi que نَعْمَةٌ abondance et facilité.
Etymologie
نعم contient 3 archétypes, 3 sèmes :
- ن lorsqu'il débute un nom, il prend le sens d'une notion unitaire ;
- ع la perception ;
- م la matérialité.
L'étymon est عم ce qui est agrégé, agréé et donc agréable, ce qui est de l'acceptation.
عَمَّ aor. يَعْمُمُ inf. n. عُمُومٌ: Il était, ou est devenu, commun, ou général, ou universel, ou global, il incluait le commun, ou l'ensemble, l'agrégat.
Ce terme signifie peuple ou nation en hébreu et araméen, employé parfois dans ce sens en arabe, عَمٌّ : un groupe d'individus, ou comme pour certains, une tribu, ou une compagnie nombreuse.
الْمَاهِدُونَ
مَاهِدُونَ est un nom qualifiant, au pluriel (le ون est basé sur l'archétype ن ce qui unifie), et sous la forme III, c'est à dire le vis-à-vis, celui qui agit face à quelqu'un ou quelque chose. La racine est مهد et son champ sémantique :
مَهَدَ aor. يَمْهَدُ inf. n. مَهْدٌ et مهّد inf. n. تَمْهِيدٌ : Il a rendu clair, égal ou il a aplani.
مَهَدَ لَهُ : Il a bien agi, ou a agi gentiment, dans ses affaires pendant son absence.
مَهَدَ aor. يَمْهَدُ inf. n. مَهْدٌ : Il a gagné, ou cherché à gagner sa subsistance, et a travaillé, لِنَفْسِهِ pour lui-même.
مَهَدَ لِنَفْسِهِ خَيْرًا et امتهدهُ : Il s'est préparé de bonnes choses.
مُهْدٌ : Terrain ou terrain surélevé, ou dépression d'un terrain, plat et uniforme.
Etymologie
مهد contient 3 archétypes et sèmes :
- م la matérialité ;
- ه l'idéation ;
- د le prolongement, l'extension, ce qui va de l'avant, par opposition au ذ ce qui précède.
Nous avons deux étymons possibles :
لَيْسَ بِهِ مَهَاهٌ ou فِيهِ : Il n’a ni bonté ni durabilité. Nous avons le sens de ce qui est bon.
هَدَّ aor. يَهْدُدُ inf. n. هَدٌّ et هُدُودٌ : Il démolit un bâtiment, le renversa, le jeta par terre, le démolit avec violence, le démolit aussitôt, avec un bruit véhément. Nous retrouvons le sens de mettre à plat, niveler.
C'est un mécanisme fréquent, le م vient augmenter une racine. Pour un exemple ici.
______________________________________________________
Le clavier arabe sur son ordinateur, cliquer ici.
منصور- Messages : 3048
Points : 3779
Date d'inscription : 26/09/2013
Sujets similaires
» الإعراب : سورة الذاريات [pdf 0.23M]
» Grammaire du Qur'an on line / إعراب القرآن
» Réflexion sur des versets coraniques
» La charité en Islam (الصدقة)
» Analyse grammaticale du verset 40 سورة يس
» Grammaire du Qur'an on line / إعراب القرآن
» Réflexion sur des versets coraniques
» La charité en Islam (الصدقة)
» Analyse grammaticale du verset 40 سورة يس
Apprendre les langues arabe et française :: Analyses grammaticales et exercices / تحليل والتدريبات النحوية / Grammatical analyzes and exercises :: Analyse grammaticale du Qur'an / إعراب القرآن / Grammatical analysis of the Qur'an
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum