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La grammaire arabe dite Al Nahw

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Message par Admin Lun 26 Déc - 12:21

السلام عليكم ورحمة الله وبركاته

LA GRAMMAIRE ARABE, DITE AL-NAHW, Rédigé par D. Farag DARDOUR

Définition de la grammaire arabe

Largement fondée sur le Coran, la grammaire n’a été érigée qu’au cours du 7ème siècle après la révélation du Coran. Ainsi, l’arabe est devenu une langue composée de règles grammaticales fixes et cela grâce justement au livre sacré.

Au début, les dictionnaires et les livres de grammaire devaient préserver le Coran et les Hadiths des évolutions linguistiques grandissantes suite à l’élargissement évolutif du Califat islamique, courant depuis l’Atlantique jusqu’à l’Océan Indien.

La grammaire est définie par les pédagogues arabes comme étant un outil qui aide à l’identification des mots en fonction de désinences, terminaisons et composantes par rapport à la morphologie, à la transformation et aux dérivés. Partant de cette distinction ou identification, le locuteur est amené à parler et écrire correctement en se référant à la conception des grammairiens.

L’objectif de la grammaire est de déterminer la façon de former des phrases et des mots en précisant leurs fonctions. IBN-JINNI (s.d. 8), dans son livre Caractéristiques al-ẖaṣā’iṣ la définit comme : « la conception d’un ensemble de règles qui permettent aux arabisants et arabophones d’imiter les Arabes de la péninsule arabique dans leur façon de parler et de s’exprimer ». Cela s’inscrit dans un processus d’éloquence d’une part, et d’autre part, une utilisation correcte de l’arabe sans ambigüité ni erreur. Sa morphologie fonctionne sur le principe des radicaux et des substantifs verbaux, le plus souvent à trois consonnes.

Des voyelles s’y ajoutent pour former les différentes formes de flexions verbales et nominales ainsi que des dérivés, parfois au moyen d’affixes et d’alternances vocaliques. On retrouve, à ce niveau, un fonctionnement proche de celui des langues indo-européennes, du moins au départ.

Nous avons pu cerner la notion de grammaire. Il est en effet primordial de déterminer les circonstances de la naissance d’une telle discipline, pilier d’une langue.


Genèse et apparition de la grammaire arabe

Les raisons pour lesquelles les Arabes ont voulu construire une grammaire, selon C. DHAYF (1992 :11) sont au nombre de trois. La première raison est d’ordre religieuse, c’est-à-dire pour sauvegarder la langue du Coran. La deuxième est d’ordre langagier pour répondre aux besoins des nouveaux adeptes convertis à l’Islam, qui mélangent leurs langues avec l’arabe. La troisième est de créer une identité nationale et une union des pays arabes.

Selon AL-SIYUTI (1998:323), « l’expansion de l’islam a permis aux nouveaux convertis d’être de nouveaux locuteurs arabisants. De plus, on a remarqué l’utilisation de la langue arabe, avec des accents variés et divers. Néanmoins, de crainte qu’elle ne perde de son authenticité, les savants de l’époque ont assigné des règles pour éviter les erreurs phonétiques et linguistiques pour fixer des normes d’usage d’une bonne prononciation».

Abu Al-’aswad Al-d’alī a été parmi les premiers à concevoir la grammaire durant la période islamique à Bassora en Iraq. D’anciens ouvrages, par exemple celui de L’histoire de l’islam, AL-DAHABI (1275-1347 : 77, etc.) a relevé que le Calife ALI (600-660) a soulevé une d’ambigüité de l’arabe sur le plan orthographique. Ceci peut engendrer des erreurs d’interprétation sur le plan sémantique. Pour cela, il aurait demandé à Abu al-’aswad al-d’alī de procéder à la conception de base de la grammaire et de normes d’usage de la langue arabe. Il serait le premier à décider de rajouter les voyelles brèves à la lettre arabe pour éviter les fautes d’orthographe.

Les écoles de grammaire au 7ème siècle

L’Iraq a connu de grandes écoles arabes, telles Al-baṣra et Al-kūfa qui ont accordé une importance extrême aux études grammaticales. Les philologues de ces écoles ont redoublé de rivalité pour asseoir les bases de la grammaire arabe. Parmi les plus grandes figures de grammairiens Al-farāhīdī a été une référence et un précurseur d’une approche basée sur la poésie et la question de la versification. D’ailleurs, il est le premier auteur d’une théorie du système linguistique dans l’histoire de la grammaire arabe. Ses travaux ont fait l’objet d’un livre intitulé al-‘yn. Sibawayh, disciple de Al-farāhīdī fut par la suite le premier auteur du livre sur la grammaire et la syntaxe al-kitāb (Le livre) considéré comme étant une véritable référence sur la grammaire arabe.

Les deux œuvres de Al-farāhīdī et Sibawayh contribuèrent à fonder un modèle unique par les aspects descriptifs, phonétiques, morphologiques, syntaxiques et encyclopédiques de l’arabe. En outre, les travaux de ces deux éminentes figures étaient considérées comme la référence absolue des générations pendant des siècles. Ceci a provoqué, selon A. AL-HAMZAWI (s.d. : 15) une prolifération d’analyses, qui constituent une richesse pour l’arabe mais ont aussi rendu la grammaire difficile pour tous.

A cette époque, les grammairiens se sont contentés de commenter et d’expliquer le contenu des œuvres de Al-farāhīdī et Sibawayh. Ensuite, les critiques de ces deux œuvres ont engendré une nouvelle approche Al-baṣra qui était nettement différente de celles des deux grammairiens précédents.

De nouvelles tendances sont apparues par la suite qui optèrent pour une réforme afin de rendre cette grammaire accessible à tous les apprenants, quels que soient leur niveau et leur compétence. Ce genre de travail s’intéresse à la grammaire et à la syntaxe et se passe ainsi de tout commentaire philosophique superflu et inutile. Les œuvres de grammaire, anciennes ou contemporaines, se sont intéressées à la simplification du contenu en apportant de nouvelles approches pour l’usage et l’étude de l’arabe. Les travaux se sont donc multipliés entre résumés et descriptions de méthodes et méthodologies pour l’enseignement de la grammaire.

La séparation de la syntaxe et de la morphologie

Dans leurs études relatives à l’analyse grammaticale, les anciens philologues du 7ème siècle ne faisaient pas la distinction entre la syntaxe et la morphologie. Ils confondaient les deux matières et considéraient la morphologie comme faisant partie de la syntaxe. D’après M. ABDULHAMID (1990 :8), Al-ḥīra (décédé en 802) fut le premier morphologiste à séparer la morphologie de la syntaxe. Depuis lors, ces dernières sont devenues des sciences à part entière et ont fait l’objet de recherches qui ont généré un nombre important d’ouvrages. La morphologie permet de définir l’origine des mots et les affixes ajoutés à leurs racines. Grâce à ces racines, on peut identifier les mots étrangers intégrant l’arabe.

Donc, selon les philologues arabes, la morphologie étudie les variations des mots dans la phrase par rapport à la racine. Tandis que la syntaxe étudie la position des mots dans la phrase. Elle s’intéresse à l’étude descriptive des relations existantes entre les unités linguistiques.


Source : D. Farag Dardour : Université Tripoli (Libye)
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